La séance sans rapport du Conseil général a été marquée par l'adoption de trois motions socialistes. Les deux premières étaient déposées par notre camarade Oğuzhan Can, l'une sur une application smartphone de la ville, l'autre sur les portes ouvertes de l'administration communale. La troisième, sur l'aménagement du jardin de la Saudade était déposée et soutenue par notre camarade Monique Gagnebin.

L’ordre du jour ne prévoyant, outre le procès-verbal de la séance précédente et l’élection d’un représentant du PLR au sein du Conseil d’établissement scolaire, que l’adoption de motions déposées et développées par le groupe socialiste, nous vous proposons ci-dessous les textes et les développements de ces trois motions.

MOTION

Une application smartphone pour notre ville par Oguzhan Can

La communication est au cœur de notre société contemporaine, et notre ville fait un travail remarquable et respectable à travers son service de la communication. Sa contribution est de plus très appréciée par notre population. Afin de mettre davantage en valeur et à profit tous ces efforts, un outil technique facilité - basé sur la version mobile de notre site internet actuel, développé en parallèle ou séparément - permettra à tout un chacun de bénéficier d’un accès direct et simplifié à l’actualité de notre ville, mais aussi de recevoir directement des alertes (notifications). Par exemple, la promotion des événements culturels à travers l’agenda local pourrait en faire partie, tout comme la publicité de nos commerces locaux. Dans une perspective évolutive à l’image des Smart Cities, nous demandons donc au Conseil communal de réfléchir à la création d’une application smartphone, de nous en faire une proposition et d’en évaluer les coûts en prenant en compte d’éventuelles participations financières externes.

Développement :

Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs,

L’information au service de la population, mais aussi la population au service de l’information. Voilà l’objectif dans lequel s’inscrit la présente motion. Aujourd’hui, nul ne peut remettre en question l’excellent travail fourni par notre service de la communication, dans la mesure où il est largement apprécié, notamment sur Facebook où environ 12'000 personnes suivent notre page. Dès lors, pourquoi ne pas le développer davantage en fonction des besoins et de l’évolution technologique ? En effet, notre ville bénéficie de nombreux atouts qu’elle peut mettre en valeur aux yeux de ses habitants et de toutes personnes intéressées, ou susceptibles d’être intéressées. Et c’est là que l’information joue un rôle prépondérant et que la création d’une interface mobile prend tout son sens.

Tenez, la culture, par exemple : elle est un domaine dans lequel La Chaux-de-Fonds a construit une solide réputation. La mise à disposition facile, rapide et accessible à tout moment d’un agenda culturel global dans nos poches permettra, sans aucun doute : d’une part, à toutes et tous, d’être informé-e-s par un système d’alertes ; d’autre part, aux acteurs concernés, de promouvoir leurs activités, et surtout de pouvoir les développer. L’application pourrait ainsi faire le lien avec les nombreuses structures associatives et publiques qui font la richesse de notre ville.

Les notifications permettraient également de transmettre des informations importantes, tels que les annonces de déblaiements en hiver par exemple. La ville y gagnerait en efficacité et en efficience.

Le processus participatif représente aussi un volet important : car, de cette manière, nos citoyens pourraient également contribuer à l’amélioration de nos services, permettant ainsi de régler les problèmes plus rapidement et plus efficacement.

Aujourd'hui, nous constatons aussi un manque de liens entre les élu-e-s et les citoyen‑ne‑s, voire, même, une rupture. Une application offrirait ainsi une plateforme d’échanges, en mettant à contribution notamment les réseaux sociaux. Cela a aussi une implication politique, dans la mesure où le contact et le dialogue se feraient plus aisément. Les faibles taux de participation aux votes ou aux élections - surtout chez les jeunes - devraient nous interpeller et être l’élément déclencheur de ce rapprochement avec nos citoyen-ne-s. Même si les causes de l’abstentionnisme sont complexes et difficiles à déterminer, nous avons la responsabilité d’y remédier dans une perspective démocratique.

Comprendre nos citoyen-ne-s, c’est aussi une façon de développer notre cité et ses prestations. Les outils de big data serviraient ainsi à récolter des données fiables, quantifiables et actionnables. La protection des données doit bien évidemment être mise au premier plan : ces informations doivent être anonymes, préservées sur des serveurs sécurisés et servir uniquement les intérêts de nos citoyen‑ne‑s et de notre ville.

Vous l’aurez compris : le potentiel ne s’arrête pas là. La Ville fournit en effet de nombreuses prestations et une application smartphone permettrait de les développer sur le long terme, grâce à la mise en place, par exemple, de capteurs pour fournir des données sur la luminosité ou encore sur les conteneurs à déchets, dans le but d'adapter l’éclairage public et le ramassage des ordures. Tout comme il serait envisageable de se renseigner sur le passage du prochain bus à la station où l’on se trouve, en mettant à contribution le système de localisation de TransN, déjà existant.

Ce type de fonctionnement existe déjà dans certaines localités européennes, appelées Smart Cities, autrement dit, des villes intelligentes. Santander, situé sur la côte atlantique au nord de l’Espagne, en est une et elle reste une référence en termes de connectivité et d’interactivité virtuelle au service de ses habitants. Des codes-barres affichés sur les vitrines des commerces permettent à tout un chacun d’accéder à des informations détaillées à travers un lien internet comme les horaires d’ouverture, les produits ou encore les promotions du moment. Ainsi, les Chaux-de-Fonniers pourraient bénéficier d’un même service, grâce, entre autres, à une interface en réalité augmentée qui permettrait de localiser les commerces et les différents services de notre cité.

Dans ce sens, l’attrait touristique entre également dans le collimateur de cette idée. L’application permettrait de promouvoir nos institutions muséales et de mettre davantage en valeur notre label UNESCO. Sur ce plan, il serait, plus que jamais, opportun de mener les réflexions avec Le Locle.

Bref, le champ à explorer est vaste et intéressant. L’idée représente une utilité évidente et elle rendrait notre ville attractive auprès des jeunes. C’est pourquoi, nous demandons au Conseil communal de réfléchir à la création d’une application smartphone, tout en tenant compte des évolutions actuelles et futures, mais aussi et surtout en cherchant à collaborer avec des partenaires, qu’ils soient privés ou publics. À ce titre, nous encourageons également la ville à ouvrir notre territoire à la recherche et aux projets dans ce domaine, et permettre ainsi à La Chaux-de-Fonds de devenir un jour, qui sait, un laboratoire d’innovations, avec des opportunités économiques et des projections dirigées vers lavenir.

Je vous remercie de votre attention.

Oğuzhan Can

MOTION

Portes-ouvertes de notre administration communale par Oğuzhan Can

Les employé-e-s et les infrastructures forment les noyaux de notre ville. Le fonctionnement de cette dernière en dépend. Cependant, il est souvent difficile de s’en rendre compte à quel point, du moment que nous ne sommes pas impliqués dans l’administration communale. Dès lors, il serait intéressant de rendre accessible à toutes et à tous certains de nos services, par exemple, une fois par législature et sur inscription. Ainsi, tout un chacun aurait l’occasion de se plonger dans les outils de gestion de notre ville et d’apprécier au plus près les offres de ses différents services. De cette manière, nos concitoyen‑ne‑s auraient l’occasion de se rendre compte des activités intenses menées par notre Commune et de renouer des liens avec la population. Nous demandons donc au Conseil communal d’étudier la possibilité de réaliser de telles portes-ouvertes et de nous en soumettre une proposition avec un budget préétabli.

Développement :

Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs,

38'955 habitants. C’est le recensement communiqué par nos autorités au 31 décembre 2016. Autant donc rappeler que nous sommes la troisième ville de Suisse romande, et de ce fait, une grande ville ! Et chaque grande ville se doit de fonctionner avec de grandes infrastructures pour répondre aux besoins de son importante population.

La gestion de l’eau, par exemple, aussi simple et anodine qu’elle puisse paraître, mérite de s’y intéresser... et Dieu sait si notre Conseil général a voté plus d’un crédit qui se résument à des chiffres très conséquents, souvent dans le ou les millions de francs.

Mais pourquoi donc ? Tout simplement parce que l’eau nous vient de loin en ce qui concerne La Chaux-de-Fonds, et que son transport et son traitement demandent des infrastructures impressionnantes, dans ce que nous pouvons appeler un marché de niche. Autant que cela puisse être évident, il ne l’est pas pour tout le monde.

En effet, l’accès à ce genre d’infrastructures reste malheureusement limité et se résume à quelques visites ponctuelles par quelques commissions. Or, tout citoyen de cette ville est concerné par l’eau qu’il utilise, et qu’il paie par la même occasion.

Il serait donc intéressant de pouvoir offrir l’opportunité aux chaux-de-fonniers intéressés de pouvoir découvrir le travail déployé par leur ville dans le cadre de certaines prestations. La voirie en est un parfait exemple, et il y en a d’autres.

Des hommes et des femmes œuvrent pour le bien-être de toutes et tous. Permettre de les rencontrer et voir les moyens qu’ils utilisent seraient aussi l’occasion de renouer des liens – plus que nécessaire – avec notre population.

Nous invitons donc le Conseil communal à mettre en place, une fois par législature et sur inscription, des portes-ouvertes de notre administration communale, par l’intermédiaire de certaines de ses infrastructures.

Je vous remercie de votre attention.

Oğuzhan Can

MOTION

Aménager de manière conviviale le jardin de la Saudade par Monique Gagnebin

Lors de l’inauguration du jardin de la Saudade, nous avons constaté que la partie sud de ce petit parc était aménagée très sommairement par quelques bancs.

Après s’être penché sur le plan de la ville, nous avons réalisé que dans ce quartier, il n’y a pas d’autres parcs avec jeux pour les enfants, soit manèges, balançoires, etc.

Ce serait donc certainement bienvenu pour les parents de pouvoir se rendre par beau temps, dans un endroit pas trop éloigné de chez eux.

Dans le cadre de la motion que le Conseil Général vient de voter (motion grills et pistes de boules), nous demandons donc au Conseil communal d’étudier la possibilité d’enrichir cet espace afin qu’il joue pleinement son rôle de lien entre les différentes communautés et ne reste pas que nostalgique dans la tête de nos amis portugais !

Développement :

Madame la Présidente,

Mesdames, Messieurs,

Plusieurs d’entre nous ont assisté avec plaisir à l’inauguration du jardin de la Saudade !

Nous avons été certainement tous content du choix du nom de cette place, qui, par sa situation au milieu de nos rues perpendiculaires est un petit îlot de verdure et même de tranquillité !

Un grill qui semble régulièrement utilisé est entouré de quelques bancs et d’une table, un peu plus loin un petit cercle de gros cailloux convie certainement des ados à se retrouver.

Pourtant, il reste bien de l’espace, et il nous semble que cela pourrait justement être l’occasion d’en faire un peu plus pour provoquer de belles rencontres !

Une piste de boule, dont nous avons déjà demandé l’installation en ville pourrait trouver place du côté sud et un ou deux jeux d’enfants feraient certainement la joie de quelques bambins.

Nous demandons donc au Conseil communal d’étudier la possibilité d’enrichir cet espace afin qu’il joue pleinement son rôle de lien entre les différentes communautés et ne reste pas que nostalgique dans la tête de nos amis portugais !

Et pourquoi ne pas suggérer, justement, aux habitants de ce quartier ou aux communautés de mettre la main à la pâte et ainsi d’en faire leur parc !

D’autre part, nous avons appris lors de cette petite cérémonie que ce terrain n’appartient pas à la ville.

Ne serait-il pas judicieux de l’acquérir afin de pérenniser ce lien avec les communautés et ne pas prendre le risque qu’il y pousse un immeuble plutôt que des fleurs ?

Monique Gagnebin

2017-10-31