Nous demandons que le Canton et la Ville ouvrent largement leurs bras pour l’accueil de réfugié·e·s ukrainien·ne·s, par exemple en leur mettant à disposition des appartements libres ou en contribuant à la mise sur pied de filières d’approvision-nement avec le monde agricole de la région ou par toute autre mesure concrète.

La terrible situation que vit l’Ukraine est comparable de par la méthode et la brutalité à ce que l’Europe a déjà vécu en 1938 avec l’annexion de la Tchécoslovaquie par les troupes hitlériennes.

À cette époque déjà, une réaction internationale inadéquate et pas suffisamment ferme, a fini par provoquer un bain de sang mondial et entre 60 et 85 millions de morts.

Cette situation dévastatrice pour les Ukrainiens et Ukrainiennes, mais aussi pour de nombreux·ses Russes qui ne souhaitent pas une guerre, ne peut pas nous laisser indifférents. Il en va de la crédibilité de notre discours sur la défense de nos valeurs démocratiques ; de la liberté d’un peuple à l’autodétermination et au choix de son système de gouvernance. Il en va également du respect du droit international.

Après deux guerres mondiales et une urgence climatique qui devrait mobiliser toutes les forces de notre planète et qui ne pourra que s’aggraver à mesure que l’intensité et la durée du conflit augmenteront, il n’est plus permis de recourir aux armes quelles qu’en soient les raisons. La négociation ne peut être que l’unique voie pour une société civilisée et responsable.

En conséquence, le Conseil Général de La Chaux-de-Fonds dénonce fermement un acte barbare, contraire au droit international, et un possible crime contre l’humanité que les instances internationales ne peuvent pas laisser impuni.

Par ailleurs, nous souhaitons joindre notre voix à celles qui exigent la fin de l’agression et le retrait des troupes russes de l’Ukraine et qui demandent la convocation, sous l’égide de l’ONU, d’une conférence internationale pour la paix, visant une résolution pacifique et négociée du conflit.

Nous demandons aussi que le Conseil communal interpelle le Conseil d’État, le Grand Conseil, les Chambres fédérales et le Conseil fédéral afin que l’ensemble des mesures de sanctions qui sont prises, et le seront encore au niveau international, soient intégralement suivies, voire renforcées et contrôlées fermement.

À un niveau qui dépend plus directement de nous, nous souhaitons que le Conseil communal prenne toutes les mesures possibles pour diminuer drastiquement, voire supprimer l’approvisionnement de la ville en gaz et en pétrole russe et qu’il incite la population à faire de même en diminuant leur consommation et en privilégiant d’autres énergies.

Nous demandons également que le Canton et la Ville ouvrent largement leurs bras pour l’accueil de réfugié·e·s ukrainien·ne·s, par exemple en leur mettant à disposition des appartements libres ou en contribuant à la mise sur pied de filières d’approvisionnement avec le monde agricole de la région ou par toute autre mesure concrète.

Enfin, en signe de protestation contre cet acte de guerre barbare et comme marque de solidarité visible avec le peuple d’Ukraine, nous demandons que la tour Espacité soit illuminée tous les mercredi-soir aux couleurs de l’Ukraine durant un quart d’heure et ceci aussi longtemps que durera l’agression. Dans la mesure du possible, durant ces 15 minutes, les cloches de la Ville devraient sonner et l’éclairage public être éteint.

 

Pour le groupe socialiste : P.-A. Borel

Pour le groupe Verts :

Pour le groupe POP :

Pour le groupe PLR :

Pour le groupe UDC :

Pour les Verts-libéraux :

Pour le Centre :

 

 

 

2022-03-10