Voici le compte-rendu du troisième Conseil général de la législature 2016-2020 à La Chaux-de-Fonds, le 29 novembre 2016.

La séance a démarré sur les chapeaux de roues avec la discussion sur l’avis de la société suisse d'anesthésiologie et de réanimation relatif aux procédures mises en place par HNE concernant l'anesthésie (DJASS). Cet avis demandé par le Conseil général au début de l’année a été contesté par les éluEs et également par une médecin d’origine chaux-de-fonnière, anesthésiste et urgentiste, Madame Ghislaine Chatellard, dont nous reproduisons ici l’intégralité de la lettre, lue en intégralité avant le débat.

 

 

Chancellerie de La Ville de La Chaux-de-Fonds A l'attention du Président du Conseil Général Monsieur Marc Schafroth
Genève, le 19.11.2016
Monsieur le président du Conseil général.
Mesdames et Messieurs les conseillers généraux,
Mesdames et Messieurs les conseillers communaux,
A tous les habitants des Montagnes neuchâteloises,
Je veux remercier les conseillers généraux et les exécutifs des villes du Haut de s'être courageusement engagés, et n'avoir ménagé aucun effort pour garantir à leur population le maintien de soins d'urgence sûrs et efficaces, tels que ceux que l'on est en droit d'attendre dans un pays développé, au vingt-et-unième siècle de notre ère.
Vous avez, à juste titre, alerté la Société Suisse d'Anesthésiologie et Réanimation, sur l'organisation mise en place aux urgences du site de La Chaux-de-Fonds pour la gestion des voies aériennes, sachant qu'aucun médecin anesthésiste n'est disponible pour ce service depuis la fermeture des blocs opératoires les nuits et week-ends, soit tout de même 255 jours/an (70% du temps si l'on considère leur présence lOh/jours ouvrables 8h-18h au lieu de 24h/24 7j/7).
De même, vous avez souhaité questionner cette société professionnelle sur la conformité réglementaire du rôle de l'infirmier-anesthésiste, qui devient fort opportunément spécialiste délégué par son département, appelé à exercer sous la responsabilité d'autres médecins non-anesthésistes.
J'imagine que la réponse de la SSAR aura pu surprendre, décevoir ou même en déstabiliser plus d'un, tant elle paraît éloignée de nos préoccupations. Ceci d'autant plus qu'elle fût brandie, tel un instrument de propagande dans la presse «indépendante», gros titre en tête « La sécurité n'a jamais été menacée ».
En réalité, « la sécurité sanitaire n'a jamais été autant menacée » dans toute l'histoire de l'évolution hospitalière de notre région. Car il est question ici, à La Chaux-de-Fonds, d'un établissement de 200 lits desservant 50'000 habitants, doté d'un service de soins continus et d'un prétendu service d'urgence ouvert 24h/24, mais sans plateau technique (sans bloc opératoire, sans anesthésiste et bientôt sans radiologue). A la carence de spécialistes et au retard de prise en charge, lié au délai de transfert vont s'ajouter prochainement le retard d'élaboration du diagnostic, l'irradiation abusive d'un certain nombre de patients «passés» au scanner alors qu'ils auraient pu, en d'autres circonstances, bénéficier d'un ultrason en première intention. Bref, un vrai désastre, pour qui veut militer pour une médecine de qualité.
Ceci étant dit, revenons au problème de la gestion des voies aériennes qui nous occupe et de la missive de la SSAR. Comment cette lettre a-t-elle pu être ainsi si mal interprétée par HNE, qu'il en ait fait son triomphe public, je m'interroge encore...
Car n'en déplaise aux communicants de HNE qui ont cru y lire la consécration de leur réorganisation en matière de sécurité et la déroute de leurs détracteurs, il n'y a que deux prises de position qui figurent dans cette lettre :
La première est que la SSAR avalise l'aménagement de la directive 472, proposé par les Professeurs Clergue et Ravussin, qui ont imposé au HNE, souvenez-vous, l'obligation de l'appel téléphonique au médecin anesthésiste de garde à Pourtalès, pour rétablir le lien juridique de responsabilité de délégation avec l'infirmier anesthésiste (respect du binôme).
La SSAR considère donc qu'un binôme médecin-infirmier anesthésiste virtuel (téléphonique) satisfait à ses exigences réglementaires, dont acte.
Ce n'est d'ailleurs pas une surprise, la portée de cet aménagement était en effet précisément juridique, et non médico-technique. Autrement dit. l'appel téléphonique s'il peut rendre conforme l'organisation aux règles de la SSAR, ne pourrait résoudre les problèmes techniques que poserait l'indisponibilité d'un médecin anesthésiste. si on devait avoir besoin de lui sur place.
La seconde est que la SSAR nous dit qu'elle n'est pas en capacité de se prononcer sur la politique et l'organisation sanitaire d'un canton. Effectivement, la responsabilité de l'organisation sanitaire d'un Canton et de sa sécurité incombe seulement aux instances politiques cantonales.
Rien de plus, rien de moins. Pas de quoi me convaincre en tout cas de consulter en toute sérénité aux urgences de La Chaux-de-Fonds. On devrait en rester là, chacun restant sur ses positions et épargner une polémique inutile aux habitants de cette région, qui se moquent pas mal de débats techniques.
En revanche, si vous deviez opter pour les vertus d'un débat contradictoire, témoin de la vitalité de notre démocratie, je vous dirais ceci : l'argumentaire présenté dans la-dite lettre, que je vous résumerai d'une phrase ici, évoquant tantôt l'importance de l'oxygénation, les compétences des spécialistes de l'urgence et des soins intensifs, ce que l'on pourrait... devrait... éventuellement faire peut-être.... jusqu'aux difficultés qui touchent même les hôpitaux universitaires (rendez-vous compte même pour eux c'est difficile, alors faites-vous une raison...). est simplement lénifiant de médiocrité.
A force de « parti pris de ne pas en prendre », la SSAR s'est exprimée dans la plus pure langue de bois diplomatique qui, appliquée hélas à ce domaine précis, en minimise et distord la réalité de terrain.
Personnellement, s'agissant d'une société d'anesthésiologie. qui se doit de placer la sécurité avant toute considération politique ou économique, je considère cela à la limite de l'acceptable.
 
Quelques exemples pour étayer mon propos:
Les voies aériennes réellement difficiles sont heureusement rares, nous dit-on ... Incidence de l'intubation difficile 3% au bloc opératoire, 9% en situation d'urgence en dehors du bloc opératoire, on est loin de la rareté statistique. Certes, les patients de surcroit non oxygénables ne sont encore qu'une sous-catégorie de ces chiffres, mais une seule chose est certaine :
L'incidence d'un décès au cours d'une anesthésie générale de nos jours est bien plus rare encore que ces chiffres ; 1/150'000 à 200'000 anesthésies. Aucun autre domaine médical n'a jamais atteint ce niveau de sécurité, urgences et soins intensifs compris.
Et pourtant, en dépit de la rareté de l'incidence des morts en anesthésie, la SSAR, comme ses sœurs au niveau mondial, se sont toujours opposées au relâchement de leurs exigences de sécurité, et ce, malgré les pressions économiques. Saisissez-vous le paradoxe du message ? « Faites comme vous pouvez, mais en anesthésie cela ne se passerait pas comme cela.» Le binôme médecin-infirmier anesthésiste réel, « physique » est une exigence absolue en anesthésie (ce que réaffirme d'ailleurs la SSAR dans sa lettre), tout simplement parce qu'on ne peut se permettre d'exposer les patients à un risque mortel quand on sait que le binôme est LE modèle qui a montré la plus grande efficacité dans les gestions de crise.
L'une des causes bien connue de décès dits évitables en anesthésie étant précisément l'incapacité à oxygéner le patient, en quoi le patient des urgences serait-il si différent, en quoi ne serait-il pas exposé aux mêmes risques de procédures d'intubation identiques ?... Sous prétexte que des médecins non anesthésistes en assument la responsabilité ? Il est absurde de penser qu'un appel téléphonique puisse pallier à une présence physique aux urgences quand elle est requise. Sinon, il faut vite publier cette découverte et j'arrêterai le jour même de courir en pleine nuit, quand on m'appelle aux urgences...
D'autres spécialités sont aptes à gérer des urgences vitales oui, certainement, et ce jusqu'à un certain point... Le mythe du cow-boy solitaire, omniscient, omnipotent est d'un autre siècle. Le renforcement des compétences lié à la multidisciplinarité des équipes d'urgence s'est imposé comme le gold-standard en médecine d'urgence, pour une simple raison : on fait mieux (réflexion/décision) et plus vite (mise en œuvre), on se trompe moins en équipe. La menace vitale est une affaire d'équipe de nos jours. La SSAR. par la voix de sa commission d'urgence soutient également cette vision.
«Oxygéner le patient jusqu'à ce qu'il soit transféré sur un site au plateau technique adéquat» Bien sûr! Ce sont les règles d'or et de bases, enseignées aux médecins SMUR et aux ambulanciers, pour se sortir de conditions impossibles, avec le matériel de « bord ». Quand vous êtes au bord du gouffre, en train de perdre un patient, la perspective qu'il puisse inhaler du vomi dans ses poumons, faute de pouvoir être intubé devient un problème très relatif. Mais qui pense-t-on convaincre avec de tels propos,   quand   nous  parlons  de  prise  en  charge  dans  une   structure  d'urgence hospitalière, qui se doit d'être à un autre niveau de ressources, quand elle se prétend apte à prendre en charge toute urgence vitale : ceci est de mon point de vue totalement inacceptable. Serions-nous en train d'assister sans le savoir à la naissance d'un nouveau concept: un SIMUR Service Immobile d'Urgences sans Réanimation, adaptation hospitalière inédite des véhicules SMUR. dépourvue de pneus et de spécialistes ?
Au passage on relèvera que la SSAR sous-entend implicitement que le plateau technique du site de La Chaux de Fonds n'est pas « adéquat » à tout type d'urgences et qu'il s'agit précisément de la réalité non sécuritaire que nous dénonçons.
Je déplore qu'il se développe de façon insidieuse au sein de l'institution HNE une tendance à assouplir des règles de bonnes pratiques pour les adapter aux systèmes soignants en mutation, plutôt que l'inverse.
  • Le binôme devenu virtuel pour l'occasion est un exemple,
  • Le scanner que l'on fera en lieu et place d'un ultrason, faute de radiologue disponible pour l'effectuer dans les 30 minutes 24h/24,
  • L'indisponibilité de spécialistes en dehors des heures ouvrables pour les urgences mais aussi pour l'unité de soins continus, dont le rôle est d'accueillir par définition des patients présentant un risque vital latent.
- L'orientation d'un patient accidenté sur les urgences de La Chaux-de-Fonds, parce que les urgences de Pourtalès étaient dans l'incapacité de l'accueillir. Les directives précisant qu'aucun « code rouge » ne devant être amené par le SMUR à La Chaux-de-Fonds. il eut fallu le transférer directement depuis le lieu de l'accident et exclusivement vers un plateau technique adéquat, fut-il hors canton.
Ces petites déviances ou marges de tolérance, pour minimes qu'elles puissent sembler chacune isolément, lézardent la sécurité du système lorsqu'elles se concentrent sur le même site.
Les professionnels les perçoivent, eux qui. je les cite. « rattrapent un certain nombre de situations limites au quotidien (ou presque) et appréhendent le jour où il ne parviendront pas à le faire ».
L'institution FLNE, elle, ne semble pas les voir. Ceci n'est pas sans analogie avec un phénomène dit de «fixation myope de la récompense ' » où l'obnubilation du bénéfice attendu (dans la finance), qui correspondrait ici à la centralisation rapide des soins aigus sur Pourtalès. occulte la prise de risques. Soit dit en passant, les auteurs qui ont décrit ce phénomène observent que cette myopie est liée à l'expression de traits de personnalité narcissique grandiose appelé également narcissisme insouciant .
En    conclusion, j'espère vous avoir démontré au terme de cet exposé que, pour respectable qu'elle soit, la lettre de la SSAR ne devrait pas être considérée comme un certificat de sécurité délivré au HNE.
S'il est bien une valeur que nous entendons défendre unanimement pour notre région, c'est la sécurité des soins qui y sont délivrés, maintenant et dans le futur. Quoique puisse chanter HNE sur les toits de l'Impartial et de l'Express, la sécurité globale de l'établissement des Montagnes se détériore avec la réorganisation de l'ETNE, chaque jour un peu plus, alors qu'il lui est demandé d'assurer les mêmes missions d'urgences que dans le passé.
Je maintiens que les urgences de l'Hôpital de La Chaux-de-Fonds, qui desservent 50'000 habitants, doivent avoir les moyens de fonctionner comme un service d'urgence réel, doté d'un plateau technique adéquat, 24h/24 ou cesser de fonctionner dès à présent, afin d'éviter au maximum les retards, erreurs d'aiguillages, et autres drames évitables. Les habitants qui le peuvent choisiront leur destination, les autres seront triés, pris en charge, et acheminés par les SMUR (puisqu'ils prétendent assumer l'ensemble des urgences vitales selon HNE). Et si l'engorgement des urgences de Pourtalès y devient tel que l'insécurité s'y développe aussi, preuve sera faite que la centralisation sur un site unique de soins aigus n'est peut être pas la bonne solution pour ce canton.
Il me reste à vous souhaiter à tous une excellente santé.
Veuillez recevoir. Monsieur le président du Conseil général. Mesdames et Messieurs les conseillers généraux. Mesdames et Messieurs les conseillers communaux. Chers habitants des Montagnes, l'expression de mes respectueuses salutations.
 
 
Ghislaine Chatellard
45 ans
Médecin Anesthésiste FMH
AFC Médecin Urgentiste Extra-hospitalier

 

 

 

Pour Katia Babey, conseillère communale, l’hôpital de La Chaux-de-Fonds ne dispose pas d’un plateau technique adéquat en cas d’extrême urgence malgré cet avis bien succinct d’experts. Elle fait davantage confiance au point de vue de Madame Chatellard et d’autres experts. Bref, deux points de vue diamétralement opposés. Mme Babey a conclu par la mauvaise humeur qu’elle a éprouvée en voyant Laurent Kurth embrasser Pauline de Vos Bolay à la fin du débat au Grand Conseil. Elle a cité une chanson de Francis Cabrel : « Je ne pensais pas qu’on puisse autant s’amuser autour d’une tombe ».

Pour J.-E. Lalive, des Verts, lui-même ancien médecin urologue, HNE a cassé le binôme médecin-infirmier anesthésiste pour le remplacer par une simple liaison téléphonique qui contourne les règles de l’art médical. « Mme de Vos est à HNE ce que B. Chagaiev est à Neuchâtel-Xamax », à la différence que celui-ci n’a eu pas de morts sur la conscience. Le docteur Moser, PLR, n’a pas été plus convaincu que son collègue. Pour lui, on minimise la fréquence des intubations et les risques liés à l’éloignement de Pourtalès. Il imagine une fiction où un malade est traité par un seul infirmier qui devrait prendre des consignes par téléphone pour intuber un malade avec une grande gorge. Stress et inexpérience sont des facteurs de danger. Le docteur Spoletini (PS) a attaqué la caste de médecins qui a démantelé le site de La Chaux-de-Fonds. Tous les autres groupes n’ont pas été plus convaincus si bien qu’aucun élu chaux-de-fonnier ne fait confiance à ce rapport pourtant exigé par le Conseil communal.

D’ailleurs, une résolution urgente interpartis, que nous reproduisons ici, a été adoptée à l’unanimité du Conseil général. Elle concerne le maintien des urgences vitales dans les Montagnes neuchâteloises et demande notamment au Conseil communal d’informer la population si HNE ne peut pas assumer la sécurité. C’est Claude-André Moser qui a défendu cette résolution en rendant hommage au personnel de HNE qui fait de son mieux en dépit des décisions prises au plus haut niveau.

Quant au rapport d'information relatif à la réorganisation en profondeur du Service de la Sécurité publique, accepté à l’unanimité de groupes politiques, il propose d’externaliser la distribution des commandements de payer afin de permettre au Service de la sécurité de mieux travailler sur le terrain, notamment pour assurer une meilleure présence en ville et surveiller davantage le stationnement. Mais surtout s’attaquer à toute une série d’autres incivilités non sanctionnées à l’heure actuelle par manque de personnel. La création de quelques postes supplémentaires sera couvert par les recettes (augmentation des amendes d’ordre notamment).

Voici une partie de l’intervention de l’élu socialiste Pierre-Alain Borel : « Force est de constater que la solution consistant à internaliser la délivrance des commandements de payer n’était pas une bonne solution et qu’elle a engorgé le SDP. Ainsi, la solution consistant à externaliser en grande partie cette prestation nous parait tout à fait judicieuse.

A ce stade, il nous parait important de souligner la bonne réaction du Conseil communal qui n’a pas hésité à revenir en arrière sur une fausse bonne idée qui aurait dû nous faire faire des économies. En effet, ce qui peut sembler amener une économie dans un premier temps, peut parfois entrainer ce que nous pourrions qualifier d’effets secondaires avec des conséquences bien plus dommageables que les économies réalisées.

(…)

La notion de sécurité est autant objective que subjective. Au-delà de la surveillance des zones bleues et des questions de trafic, la lutte contre le parcage sauvage entre autres et le fait que l’on sente une présence de surveillance dans les quartiers permet de réduire le sentiment d’insécurité et tend à faire baisser le nombre des infractions.

Ainsi dans cet ordre d’idée et à l’instar d’autres villes de Suisse et du canton (comme le chef- lieu, par exemple, ne pourrait-on pas envisager que des médiateurs urbains, spécifiquement identifiés puissent compléter notre dispositif de sécurité publique ? Bien sûr, nous avons bien conscience que des postes supplémentaires ne sont pas possible, mais pourrait-on imaginer que quelques agents de la brigade d’intervention reçoivent une formation spécifique en ce sens et aient en quelques sortes une double fonction. Il s’agirait ensuite qu’il soit immédiatement identifiable par la population et donc qu’ils aient un signe distinctif en conséquence.

En effet, il nous apparait que bon nombre de conflits peuvent s’apaiser et éviter de déborder lorsqu’ils peuvent être traités immédiatement, à la base, par des spécialistes.

Notre proposition relativement peu coûteuse, permettraient non seulement d’enrichir la palette de compétences des agents, mais aussi de tester une nouvelle approche sans attendre et cas échéant de la développer, une fois notre situation financière revenue dans les chiffres noirs. »

Si les Verts ont applaudi à plus de respect, le PLR craint une stigmatisation encore plus grande des automobilistes. L’ancien chef de service Blaise Fivaz (maintenant élu PDC) a fait rire ses collègues en disant qu’il avait toujours pensé que les missions de la police unique cantonale ne marcheraient jamais. Le POP est satisfait qu’on se concentre davantage sur des incivilités comme les dépôts sauvages des déchets et le parcage sur les trottoirs. Il est moins convaincu par l’externalisation des commandements de payer à une société privée qui pourrait ne pas être assez humaine et proche des gens dans la précarité.

De manière ouverte ou plus discrète, tous les groupes ont salué le grand changement de qualité dans la gestion du dicastère de la Sécurité depuis l’arrivée de Marc Arlettaz. Il suffirait aux nostalgiques de l’ancien conseiller communal de venir écouter le nouveau : clair, posé, et ne faisant pas d’effets de manche. Sa formule « Les amendes ne sont pas des taxes » fut une pique discrète au PLR…

Les plus vifs débats ont eu lieu sur la perception de divers taxes et émoluments communaux concernant en particulier les facilités de stationnement octroyée aux artisans sur les chantiers. Selon le projet, les médecins de garde et le personnel soignant à domicile auraient continué à ne rien payer, avec les artisans taxés à 240 francs par an alors que c’est gratuit à Neuchâtel et que cela coûte CHF 1040.- par an à Delémont, CHF 396.- par an à Bienne et CHF 150.- par mois à Yverdon.

Les Verts, par Marc Fatton, dans un « objectif de justice sociale », ont considéré que « les médecins sont aussi des artisans ». Ils ont donc soutenu par un amendement la taxe de CHF 240.- applicable aussi pour les médecins. Le PLR, à l’inverse, a trouvé cette taxe exagérée, comme l’UDC, qui est par principe opposée à tout type de taxes mais qui a soutenu l’amendement des Verts. Le PS a aussi soutenu le projet de nouvelle taxation et a considéré que les médecins avaient une mission d’intérêt public.

Au vote, l’amendement des Verts a été accepté par 19 voix contre 16 ainsi que le projet du Conseil communal par 22 voix contre 14. Ce sera donc CHF 240.- de taxe annuelle pour les médecins et les artisans !

Dernier point important de la soirée,le crédit de CHF 570'000.- pour créer quatre salle de classes (niveau 1ère-4e années) dans le bâtiment de la société coopérative immobilière de nouveau quartier Le Corbusier. Ce petit collège est nécessité par le manque de locaux dans les autres établissements scolaires de la ville. Il a été accepté à l’unanimité.

 

 

 
 

 

2016-11-29