La réforme de l’imposition des entreprises III (RIE III), antisociale et mal équilibrée, a subi le 12 février dernier dans les urnes un bruyant naufrage. Dans sa nouvelle mouture, le Conseil fédéral renonce bien à des privilèges injustes et insère des mesures de compensation sociale. Pourtant, la RIE IV n’est pas suffisante pour convaincre. Le PS exige en particulier que les dividendes soient mieux taxés et que les allocations familiales bénéficient d’une augmentation supérieure aux maigres 30 francs.

La population n’accepte aucune réforme de l’imposition qui propose de nouveaux privilèges et injustices et ne profite qu’à une minorité d’entreprises et de grands actionnaires. Le ministre des finances Ueli Maurer semble peu à peu enfin tirer les leçons de la RIE III. La RIE IV présentée aujourd’hui est moins unilatérale et contient, comme exigé par le PS, des mesures de compensation, qui profitent également à une vaste population.

Pourtant, la RIE IV est insuffisante, comme l’explique le conseiller national Roger Nordmann (VD), président du Groupe socialiste aux Chambres fédérales : « la hausse de l’imposition des dividendes à 70 % ne va pas assez loin. Pourquoi les salaires doivent-ils être taxés à 100 %, et les dividendes seulement à 70 % ? ». En outre, la hausse des allocations familiales de 30 francs ne suffit pas pour que l’on parle de réelle compensation. « C’est une goutte d’eau dans l’océan. 100 francs supplémentaires seraient un réel soulagement pour le budget des familles. »

2017-09-07