Le PSN demande que le parti socialiste suisse n'oublie pas d'intégrer dans ses revendications le salaire minimum, la protection contre le licenciement des personnes dites vulnérables, l’abaissement du seuil à 50 employés pour les entreprises soumises aux plans sociaux et encore la facilitation de l’extension des conventions collectives de travail.

Intervention de Silvia Locatelli au nom du PSN

Chers Camarades,

Toute crise globale démontre, au dépend des plus vulnérables, les failles béantes d’un système construit sur les fondements du libéralisme et du profit.

La résolution que nous soumet le comité directeur met le doigt sur les différentes problématiques mises en exergue par la crise et affirme ou réaffirme les solutions portées par notre parti ce qui nous paraît absolument essentiel.

J’oserai toutefois un bémol.

Suite à l’annonce de ce point à l’ordre du jour provisoire, le Parti socialiste neuchâtelois avait préparé une résolution qui allait, elle aussi, dans le sens de construire sur les enseignements de la crise, mais qui était avant tout focalisée sur la fragilité avérée de notre droit du travail.

À la lecture de la résolution du comité directeur, et face à l’impossibilité de l’amender, il nous est apparu qu’en termes de lisibilité il était plus simple, pour l’heure, de retirer notre texte.

Cependant, je profite de cette prise de parole pour relever que cette crise doit aussi être l’occasion pour notre pays d’actionner un virage à 180° en matière de protection des travailleuses et travailleurs.

Les revendications qui sont les nôtres depuis des années s’avèrent plus que jamais faire sens au vu de la réalité vécue.

L’histoire a démontré que les grandes crises étaient parfois l’occasion d’avancées majeures. Alors il nous incombe de réaffirmer nos convictions et tout faire pour parvenir à leur aboutissement.

Camarades, je vous parle de nos projets socialistes :

  • le salaire minimum,
  • la protection contre le licenciement des personnes dites vulnérables,
  • l’abaissement du seuil à 50 employés pour les entreprises soumises aux plans sociaux
  • ou encore la facilitation de l’extension des conventions collectives de travail.

Nous savons bien que la crise n’a pas fait disparaître ces objectifs et que ce n’est pas parce qu’ils ne figurent pas noir sur blanc sur la résolution que nous n’en restons pas moins déterminés.

Mais ces revendications prennent tout leur sens aujourd’hui car, soyons clairs : si la crise sanitaire semble sous contrôle, le gros de la crise économique est encore devant nous.

Camarades, dans ce débat relatif à une sortie de crise dans la solidarité, il nous paraît absolument essentiel de réaffirmer clairement la nécessité de réaliser ces projets et de les porter comme nous porterons l’ensemble des revendications figurant dans le texte de la résolution.

Pour le PSN,
Silvia Locatelli

2020-06-27