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Extraits

 

A gauche le communisme étend son emprise, se fait ouvrir les portes, menace, flatte,insinue et prend pied jusque dans nos Ecoles supérieures qui perdront bientôt toute sympathie et toute autorité dans le public en dehors de ville. A droite, et par voie de conséquence, les doctrines d'autorité se renforcent. On s'organise sur des modèles extérieurs parce que les autorités elles-mêmes manquent de fermeté et tolèrent le sabotage du droit de réunion en Suisse.

Ainsi alors qu'on pourrait trouver dans nos populations laborieuses les éléments nécessaires d'un regroupement moral et d'une renaissante solidarité économique, ce sont les violents qui l'emportent. La haine prime sur la concorde. La critique méfiante sur l'encouragement mutuel etla bienveillance. Et finalement que voit-on : L'EMEUTE S'INSTALLER EN MAITRESSE DANS NOS RUES CHAQUE FOIS QU'UNE OPINION DIFFERENTE DE CELLE DE MOSCOU TENTE DE S'EXPRIMER.

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Extraits

 

Depuis longtemps le Dr Bourquin avait fait sciemment à son pays le sacrifice de sa vie et sans doute l’aurait-il donnée joyeusement pour la défense de son idéal.

La cause pour laquelle il a donné sa vie n’était pas seulement une cause de parti, de politique ou de classe ; elle était celle du pays tout entier ; du pays que les citoyens dignes de ce nom servent selon leur idéal propre ou leur conception particulière et pour lequel ils n’hésitent pas à donner jusqu’à la dernière goutte de leur sang. Son exemple de loyauté et de courage restera vivant en dépit des divergences d’opinion qui s’effacent devant la mort, et NE FERA QU’ACTIVER LA LUTTE CONTRE LE COMMUNISME DESTRUCTEUR.

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Extraits

 

victime de son courage alors qu’il défendait la cause de la patrie.

 

Notre ami est tombé victime de son dévouement à la cause qu’il défendait.

La Patrie peut compter que nous ne l’oublierons pas.

Que les exemples de vaillance et de civisme qu’il a constamment donnés au cours de sa carrière de médecin et d’homme politique resserrent nos liens et exalte notre foi et notre courage.

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Extraits

 

Les milieux nationaux n’hésitent pas à mettre en cause M. E.-P. Graber, qui dans son tract désignait spécialement le Dr Bourquin, et les professeurs Corswant et Jeanneret, qui ont fait du Gymnase et de l’Ecole de Commerce une base d’action des sympathisants communistes en notre ville. Quatre pères de famille nous communiquent qu’ils entreprennent aujourd'hui même des démarches dans les banques de la place pour essayer d’y mettre leurs enfants en apprentissage, désireux qu’ils sont de les soustraire à certaines influences malheureusement trop visibles à l’Ecole de Commerce et dont la parenté avec Moscou n’est pas niable. D’autres lettres nous confirment qu’un même mouvement d’opinion se prépare à l’égard du Gymnase. Nos correspondants s’étonnent - et ils n’ont pas tort - qu’un professeur payé par l’Etat devienne l’origine d’une campagne d’agitation contre les institutions qu’il se propose de modifier éventuellement par la violence si cette violence lui paraissait un jour nécessaire ! « Ne croyez-vous pas, nous demande un lecteur que l’atmosphère de La Chaux-de-Fonds devient irrespirable précisément parce qu’on laisse certains intellectuels communisants empoisonner les rapports entre citoyens et entretenir une agitation qui n’a rien à voir ni avec nos habitudes ni avec nos mœurs ?... »

De nombreuses personnes connues pour leurs sentiments bolchévisants ont été conduites au Parquet où elles ont subi de longs interrogatoires. On annonce qu’il y eut 17 arrestations dans la journée d’hier. Rarement les prisons de La Chaux-de-Fonds ont contenu tant de monde.

En ce qui concerne les résultats de l’autopsie, M. le professeur Wegelin, de Berne, semble conclure à une crise cardiaque consécutive à un traumatisme à la nuque. Ces détails sont donnés sous réserve jusqu’à ce que le rapport définitif soit connu.

Celui-ci a été assailli après minuit, au cours d’une mêlée générale où se trouvèrent aux prises les manifestants socialo-communistes et des membres de la Jeunesse nationale. Cette circonstance a empêché les amis du Dr Bourquin d’identifier ses agresseurs. Ceux-ci prirent d’ailleurs la fuite dès que leur victime se fut effondrée sur la chaussée.

On se préoccupe aussi à Berne de savoir si certains manifestants n’ont point agi selon des instructions ou un plan qui aurait été fixé par des organismes politiques établis en dehors du territoire neuchâtelois, ce qui pourrait éventuellement susciter une intervention du Parquet fédéral.

2017-02-06